ASSOMPTION
Hier, nous étions à N.D. de la Montagne. Il est bien des façons de contempler Marie. On peut la regarder à partir de sa présence au ciel, comme cette fête de l’Assomption nous y invite. Ce regard magnifie les titres de gloire de Marie et met en valeur l’aide qu’elle peut nous apporter, à nous simples humains, qui peinons sur cette terre.
C’est ce que font les litanies mariales qui concluent le Rosaire. Elles tressent à Marie, un collier aux perles multicolores que l’on égrène une à une :" Marie, mère du Créateur, du Sauveur, prie pour nous…. Marie, arche d’alliance, le salut des malades, refuge des pécheurs, prie pour nous…. Marie, Reine des apôtres et de tous les saint.e.s, prie pour nous ». À cette liste de plus de 50 invocations, le pape François a demandé qu’on ajoute : " Marie, mère de miséricorde, mère de l’espérance, réconfort des migrants, prie pour nous ». Oui, Marie est aussi notre contemporaine.
Cette façon de regarder Marie, dans son aspect céleste, grandiose, glorieux est évidemment fondamentale. Notre vitrail en est l’illustration. Marie, miroir de la sainteté de Dieu, Reine de tous les saint.e.s, est accueillie au Ciel. Mais, en rester à ce seul regard, nous risquons d’estomper ce que fut son chemin de foi sur terre. Chemin qui a dû affronter une vie pleine de soucis, d’inquiétudes et de souffrances. La fête de l’Assomption vient couronner toute une vie donnée. Elle anticipe notre vie à venir.
« Bienheureuse celle qui a cru » proclame à haute voix Élisabeth, en accueillant sa cousine Marie. Marie lui répond avec ferveur, laissant déborder la profondeur de sa joie.« Mon âme magnifie le Seigneur… mon esprit est inondé d’allégresse ». Tout semble évident, facile. Mais nous savons par les Évangiles combien la vie de Marie a été un chemin dans la foi et dans la confiance, au milieu d’événements imprévus.
Pensons à l’inquiétude de Marie à l’annonce de Siméon, dans le temple de Jérusalem : « un glaive te transpercera le cœur ». Ou encore à l’incompréhension devant ce fils de 12 ans qui leur échappe :« Pourquoi as-tu agi ainsi, ton père et moi nous te cherchions plein d’angoisse ». Et Jésus de leur répondre :« Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon père ». Comment connaitrions- nous ces tranches de vie de Jésus sans qu’elles soient rapportées, transmises aux Apôtres par Marie ?
Et puis ce doute sur l’aventure même de Jésus. Saint-Marc nous rapporte que les membres de sa famille ont voulu, un jour, s’emparer de lui car ils pensaient qu’il avait perdu la tête. Marie a dû encaisser les menaces et le mépris qui pesaient sur son fils y compris à Nazareth même, son village natal.
Ce chemin de foi éprouvé trouvera son apogée à la crucifixion. À l’Annonciation, l’ange lui avait dit :« il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut. Le Seigneur lui donnera le trône de David son père… et son règne n’aura pas de fin ». Et voilà maintenant que son Fils sera cloué sur une croix, comme un bandit, à la vindicte et à la risée de tous. Où est ce trône de David ? Où est ce règne sans fin ?
C’est au pied de la croix, aux côtés de Saint-Jean, que Marie va accueillir la parole de Jésus « Femme voici ton fils ». Elle reçoit là une nouvelle mission : celle d’être, d’une manière nouvelle, mère de tous ceux qui veulent croire en Jésus et le suivre. Elle actualise l’Alliance nouvelle, la promesse faite au Peuple de Dieu.
Sainte-Marie, mère de Dieu, notre mère, enseigne nous a croire, à espérer et à aimer avec toi.
Ste Marie, mère de Dieu, notre mère, aide- nous à reconnaitre et à remercier le Seigneur pour les merveilles qui enrichissent notre vie de foi et de confiance là où nous vivons, travaillons, aimons.